10.1.07

Aie... y'a comme une épine sous le pied.

"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs"- article 35 de la Déclaration Unviverselle des Droits de l'Homme, 1793.

huhu... là, c'est chez Babouse, et Babouse... c'est Babouse quoi! Mais c'est pas du nombrilisme, alors ça change un peu, forcément!
on hésite à pleurer ou à rire, mais il n'y a pas de demi mesure, ça c'est sûre. Rien que pour ça, à sa manière, c'est estimable.
Des combats, il y en a des milliards. Pfiiiiou, il y en a tellement!
C'est une guerre en somme.
Il y en a une sorte chez lui, puis tant d'autres autour.
Bon.
En tout cas c'est chez lui que l'on a appris que Lagardère virait L'écho des Savanes à coup de pied au cul pour des raisons... plutôt "légères". Que l'on aime ou que l'on n'aime pas, là n'est pas vraiment le problème. Le problème est plutôt symptomatique, et ce, depuis un moment déjà. Libé en fait les frais, et si ce n'était que ça!
En tout cas, vivant avec un dessinateur, et pas le moindre mais là, je ne suis pas objective, j'ai le nez dedans.
Celui-ci, "sans alimenter une paranoïa excessive, ni crier à la conspiration, {estime qu'il est temps} de réagir, et ce de manière solidaire, face aux rachats,des boites d'édition, et de nos organes de presse, sous un prétexte économique, qui non seulement ne servent pas nos intérêts, mais en plus formatent insidieusement les messages que l'on tentent de faire passer à travers nos oeuvres.
0n ne peut accepter de cautionner cet étranglement de la création au profit d'une liberté d'expression réduite à une acceptation muette,nous ne pouvons, et ne devons pas tolérer plus longtemps l'élimination systématique de nos supports d'expressions, au profit de "produits grand public" lisses et policés, qui non content de nous desservir, risque à court terme, d'éliminer definitivement toute velléité de liberté d'expression."
L'Echo n'est qu'un prétexte, mais c'est un bon début.
Ainsi, il a mis en place ceci.
Qui veut écrire ou faire un dessin est bienvenu, à l'adresse suivante:
soutienecho@hotmail.fr.
Voilà
c'est fait!

le reste est à suivre...

Salut les p'tits clous...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

alors je sais pas si vous connaissez...
mais il existe une coopérative de diffusion qui se nomme co-errances :
http://www.co-errances.org/
...qui font un travail remarquable dans ce sens (voir mon extrait ci-dessous) et qui ont une partie d'édition bd qui est époustouflante de créativité :
http://www.fremok.org/
(d'ailleurs ju j'ai un cadeau pour toi...)

Voici l'extrait :

La création de la coopérative co-errances à été voulue comme une riposte à la mise en place de ces gouvernements invisibles des mentalités et des imaginaires que sont les industries concentrées de la culture, de la communication et des médias. Celles-ci asservissent la production de sens et d'immatériel aux impératifs de rentabilité et aux normes du marketing. Insidieusement, l'imaginaire promu par ces industries milite en faveur d'un monde où seule la raison du plus fort compte.

Quant les indices de ventes, les taux d'audience font loi quant à la valeur d'un livre, d'un film, d'une musique, d'une expression, la menace se précise de voir les espaces publics remplacés par les supermarchés, la critique disparaître au profit de la promotion commerciale, le singulier et le divers supplantés par le standardisé et l'uniforme, l'oeuvre évincée par le produit sérialisé, la relation humaine éliminée au profit de la consommation.

La nécessité et le désir de contredire les représentations du monde et les discours dominants engendrent une multiplicité de recherches, d'analyses critiques, de créations, d'expressions qui sont tout autant de signes tangibles d'autres devenirs que ceux induits par cette inlassable guerre économique où la survie de l'un passe par la disparition de l'autre.
Co-errances s'est constitué pour favoriser la libre circulation et l'accès à ces multiples expressions.

Désolé c'était long mais je suis dans le propos...
Voilà ... check it out ;)

Anonyme a dit…

Ah oui...
n'oublions tout de même pas que :

"Dans l'édition, le rique c'est que les vrais clients ne soient plus les lecteurs potentiels, mais les distributeurs.
Quand les distributeurs seront les véritables clients des éditeurs, que se passera-t-il ?
Ce qui interresse les distributeurs, c'est la rotation rapide, régime du best-seller, etc... Toute litérature créatrice sera alors écrasée par nature.
Ce qui définit la période de sécheresse, c'est la disparition de toute critique littéraire au nom de la promotion commerciale.
Mais ce n'est pas grâve, car il y aura des circuits parallèles, un marché noir."

Gilles Deleuze

Anonyme a dit…

C'est vrai que les initiatives parralléles au marché ont toujours été une alternative interressante, et un support de création ou la censure n'a pas cours, de Fremok, au comptoir des independants, en passant par la fanzinothéque ou CQFD pour la presse, par exemple,la lutte continue, et à defaut de faire le poids contre les grosses machines que sont Hachette et consorts, elles ont le merite de proposer enfin autre chose.

Mais d'une part, il faut bien l'avouer, ça ne nourrit pas son homme, d'autre part, et c'est là que ça devient grave, si jusqu'ici la presse ou l'edition ont toujours fait les frais d'une loi du marché toujours plus exigeante, ils avaient jusqu'ici été plus, ou moins epargnés, c'est la premiere fois que les medias de masse subissent une telle censure.Il ne s'agit pas simplement d'evincer tel ou tel canard pour des raisons economiques, mais ideologiques, que nos medias soient aujourd'hui gangréné par les trust compagnies, et donc appuyé par leurs amitiés politiques est un fait acquis, Les amitiés entre lagardére et sarkozy, par exemple, ne sont pas etrangéres à de telles mesures, et tentent aujourd'hui à lisser au maximum tout les systemes d'expressions mis a la disposition des lecteurs...et des createurs.

Pour conclure il ne s'agit plus de tenter de soutenir les productions alternatives aux massmedias, mais carrément de sauver notre liberté d'expression, et de reagir face à une lobotomisation systematique qui a déja touché la télé, le cinema et la musique, avant qu'il n'y ait plus de place à la liberté d'opinion.

Il n'y a plus qu'a esperer que Libé ou l'echo sont des cas qui feront jurisprudence, et qu'il y aura suffisament de gens pour se mobiliser contre cette dictature du marché qui tentent à etouffer toute prise position succeptibles de ne pas cadrer avec les aspirations politiques d'un sarkozy ou autre...

Ce n'est donc qu'un début